Comment choisir son gilet de sauvetage ?

Le choix de votre gilet de sauvetage revêt une importance particulière, et ne doit pas se faire à la légère : s’il doit être à même de supporter votre poids dans l’eau, et pour certains modèles, d’assurer votre retournement, il ne doit en aucun cas endiguer vos mouvements. Cela pourrait s’avérer incommodant dans votre activité mais aussi dangereux en cas de chute.

La présence et la catégorie des gilets  et brassières présents à bord des navires sont régies par les règles de sécurité applicables à la navigation de plaisance en mer sur des embarcations de longueur inférieure ou égale à 24 mètres, de la Division 240.

Quelle catégorie choisir ?

Catégories de flottabilité gilet de sauvetage

Vous remarquerez que les gilets sont classés selon leur indice de flottabilité, exprimé en Newton. Cette unité de mesure détermine la force dégagée par le gilet immergé pour vous remonter à la surface, et donc son efficacité.

La norme EN ISO 12402 différencie quatre catégories : 50 newtons, 100 newtons, 150 newtons et 275 newtons.

  1. Pour les gilets ayant une flottabilité de 50 newtons, nous parlerons d’aide à la flottabilité, plutôt que de gilet de sauvetage. L’aide à la flottabilité, comme son nom l’indique, vous aide à maintenir votre tête hors de l’eau, mais ne peut pas le faire sans votre aide. Elle nécessite une participation active du porteur, qui doit être conscient, et proche des secours ou du rivage.
  2. Les 3 autres catégories correspondent au gilet de sauvetage. Ce dernier vous permet de flotter sur le dos et soutien votre tête sur les côtés et vers l’arrière. 
  3. La catégorie 100 newtons est la norme minimale pour équiper les enfants. Elle convient aux personnes naviguant dans des eaux calmes. Elle permet de patienter jusqu'à l'arrivée des secours, mais n'assure pas le retournement d'une personne inconsciente portant des vêtements lourds.
  4. La catégorie 150 newtons permet le retournement de la plupart des usagers même inconscients (sauf ceux portant des vêtements de travail lourds et encombrants). Elle convient parfaitement pour une utilisation en mer agitée, courant fort, ou par mauvais temps.
  5. Enfin la catégorie 275 newtons est la protection la plus élevée, elle permet le retournement d'une personne inconsciente, même équipée lourdement, en haute mer et dans des conditions extrêmes.

 

 

Voici un tableau récapitulatif des notions à connaître pour vous guider dans votre choix :

 

  Aide à la flottaison

Gilet de Sauvetage

Catégorie 

50 Newtons

100 Newtons

150 Newtons

275 Newtons 

Utilisation 

Navigation côtière, cabotage, bord de plage, nageurs confirmés

Navigation côtière et eaux abritéesNavigation Hauturière

Navigation Hauturière, conditions extrêmes et usage professionnel 

Type de navire Canoë Kayak, planche à voile, dériveur léger, ski nautique, jet ski, kitesurf, stand-up paddleNavires à voile et à moteur  Navires à voile et à moteur Navires à voile et à moteur, vaisseaux industriels et professionnels
PerformancesN'assure pas le retournement. Assure le maintien hors de l'eau des voies respiratoires pour un porteur conscientAssure le retournement en 10 secondes* Assure le retournement en 5 secondes*Assure le retournement en 5 secondes*, même équipé de vêtements de protection lourds (vêtements susceptibles d'emprisonner l'air)
Couleur Non imposéeCouleur réglementaire  Couleur réglementaire Couleur réglementaire
Matériau réfléchissant  Facultatif 100 cm² 300 cm² 400  cm²
Sifflet  Facultatif Obligatoire Obligatoire Obligatoire
Boucle de repêchage Facultatif Facultatif Obligatoire Obligatoire
Sangle sous-cutale Néant Utile Utile Utile

 

La flottabilité, basée sur un individu de 70 kilos ou plus, est également influencée par le poids du porteur. Ainsi, la norme en vigueur oblige un porteur situé entre 50 et 70 kilos dans la catégorie 100N à revêtir un gilet de 80N minimum.

 

Choisir selon votre taille et votre poids

Le gilet doit toujours être porté par-dessus les vêtements. Il est par ailleurs impératif de l’essayer et de s’assurer que la taille est correcte avant de prendre la mer.

La plupart des gilets pour adultes sont prévus pour une taille dite standard, c’est-à-dire un tour de taille situé entre 60 et 130 cm. Certains modèles existent en taille XXL, pour un tour de taille pouvant aller jusqu’à 170 cm.

gilet de sauvetage enfant

 

Tous les gilets pour bébé et enfant, ou pour les personnes de moins de 30 kilos, sont forcément de catégorie 100N, quelle que soit l’utilisation prévue.

Ainsi, ils assurent le retournement du porteur en cas de perte de conscience ou s’il ne sait pas nager. Ils doivent par ailleurs être munis de systèmes de repérage et de repêchage.

 

 

 

 

Les types de gilets : En mousse ou gonflable ?

Il existe deux types de gilets :

     gilet de sauvetage en mousse 

 

 

  Les gilets en mousse dits à flottabilité permanente, sont les modèles les moins chers, mais ils ont l’inconvénient d’être plus encombrants. La mousse assure néanmoins une protection thermique, et peut également s’avérer utile pour protéger le corps contre les chocs. Ils sont recommandés pour les activités pratiquées dans l’eau, ou à sa surface.

 

 

 

 

 

 

 

    gilet de sauvetage gonflable    

 

 

Les gilets gonflables : très compacts lorsqu’ils ne sont pas gonflés, ils n’entravent pas les mouvements du porteur. Ils sont constitués d'une ou deux chambres gonflables, appelées poumons, renfermées dans une enveloppe protectrice qui s'ouvre automatiquement lors de l'actionnement de la percussion. Le déclenchement peut se faire manuellement ou de façon automatique, comme nous le verrons plus loin. Une fois actionné, le gilet se rempli de CO² en quelques secondes et vous offre toute sa flottabilité. Ces gilets sont spécialement conçus pour les activités présentant des risques de chutes accidentelles à la mer.

 

 

 

 

Mon gilet de sauvetage gonflable : automatique ou manuel ?

Le gonflage du gilet peut en fait s’opérer de trois façons : manuel, automatique, ou buccal.

  • Le gilet à gonflage manuel : le système est actionné à l’aide d’une poignée, qui entraîne la percussion de la bouteille de CO² et libère le gaz. Ce type de gilet est destiné aux personnes pouvant être immergées dans le cadre de leur activité sans nécessiter l’activation du gilet.
  • Le gilet à gonflage automatique : le système de déclenchement est actionné au contact de l’eau. Ce type de système est idéal pour les croisières, au cours desquelles le porteur n’est pas amené à être au contact de l’eau sauf en cas de chute. Il est par ailleurs d’un grand secours si la personne est inconsciente. L’ensemble des gilets automatiques disposent en sus d’une poignée pour le gonflage manuel.
  • Le gonflage buccal : tous les gilets, automatiques ou manuels, sont équipés d’un dispositif pour le gonflage buccal, pouvant être utilisé en cas de dysfonctionnement du montage principal

 

J’opte pour le gonflage automatique, quelle technologie privilégier ?

Le dispositif automatique peut être déclenché de deux manières :

  • Système hydrosoluble : une cartouche ou une pastille, présente dans le gilet, se dissout dès qu’elle entre en contact avec l’eau et libère un gaz qui gonfle le gilet.
  • Système hydrostatique Hammar : c’est le plus perfectionné des modèles automatiques. Le dispositif est protégé par une membrane qui laisse passer l’eau lorsqu'une pression équivalente à une immersion de 10 cm se fait sentir. La percussion ainsi déclenchée engendre le gonflement du gilet en quelques secondes. Le système Hammar a l’avantage de ne pas subir de déclenchements intempestifs sous de simples projections d’eau. En cas d’immersion très rapide ou si le porteur se place rapidement sur le dos, la membrane ne subit plus la pression de l’eau, et le gonflage n’est pas déclenché. Il convient alors de changer de position dans l’eau pour l’actionner automatiquement, ou alors de recourir au gonflement manuel, ou buccal.

Avec ou sans sous-cutale ?

La sous-cutale, ou inguinale, est une sangle qui s’attache de part et d’autre du gilet en passant sous l’entrejambe. Bien qu’elle ne soit pas obligatoire, elle est vivement recommandée : une fois gonflé, le gilet va remonter à la surface. S’il n’est pas parfaitement ajusté, ou s’il est porté au-dessus de vêtements glissants, il peut remonter au niveau de la tête et entraver vos mouvements ou vous gêner lors de la nage.

Par ailleurs, cette sangle facilite le retournement du porteur et son repêchage.

Elle existe en simple, ou double sangle sous-cutale :

sangle sous-cutale pour gilet de sauvetage

Sécurité et révision

La sécurité à bord est un point essentiel à ne pas négliger.

Il est important de vérifier l’homologation lors de l’achat de votre matériel. Celui-ci doit répondre à la Directive Européenne sur les Équipements de Protection Individuelle EPI 89/686/CE, qui établit avec précision les conditions et normes à respecter dans la confection de ces articles.

L’ensemble des gilets que nous avons sélectionnés répondent à cette Directive et ont été conçus pour assurer votre protection en toutes circonstances.

Pour vous assurer du bon fonctionnement de votre gilet, nous vous recommandons de pratiquer un contrôle visuel avant chaque sortie, et de le doubler d’une révision en usine ou station agréée tous les 2 ans pour une utilisation occasionnelle, tous les ans pour une utilisation intensive. Vous pourrez ainsi profiter de vos escapades maritimes en toute quiétude.

Le contrôle visuel consiste à observer les signes extérieurs d’usure des différents éléments, et de les remplacer si cela s’avère nécessaire :

  •          La housse ne doit présenter aucune déchirure, ni de couture fragilisée
  •          De même que la chambre de gonflage, les sangles et boucles de serrage
  •          Vérifier la présence et le bon fonctionnement du sifflet
  •          Les bandes auto-réfléchissantes doivent être propres et bien scellées
  •          Vérifier la présence et l’état de la bouteille de CO² : elle doit être pleine, bien vissée et non rouillée
  •          Vérifier la tête de percussion : sa date de péremption, et, sur les systèmes Pro-sensor, le témoin de fonctionnement

 

N’hésitez pas à nous contacter si vous souhaitez être mis en relation avec un centre de révision agréé.

Equipement complémentaire

Pour vous assurer un maximum de sécurité, nous vous conseillons d'agrémenter votre équipement flottant de différentes options :

  • Signalisation visuelle : Nous vous proposons des souces lumineuses de type lampes flash, qui peuvent s'avérer indispensables en cas de situation d'urgence survenant la nuit. Ou encore des bâtons lumineux pouvant durer jusqu'à 12 heures.
  • Signalisation sonore : la catégorie 50N ne disposant pas de sifflet, vous pouvez en ajouter un à votre panoplie.
  • Signalisation GPS : les balises GPS vous permettent d'informer les secours de votre situation et être repéré rapidement et à longue distance.